Votre enfant semble isolé à l’école et vous vous demandez s’il rencontre un problème de socialisation ? Ce processus, essentiel au développement, commence dès les premiers mois de vie et se poursuit tout au long de l’enfance. Il permet à un enfant de s’intégrer dans la vie sociale et plus largement dans la société. Dans cet article, découvrez comment reconnaître un éventuel trouble de socialisation, ses causes possibles, et des conseils pour aider votre enfant.
Selon la définition du dictionnaire Larousse, la socialisation est un “processus par lequel l’enfant intériorise les divers éléments de la culture environnante (valeurs, normes, codes symboliques et règles de conduite), et s’intègre dans la vie sociale. La socialisation est un processus qui dure tout au long de la vie. La socialisation primaire correspond à la période de l’enfance, tandis que la socialisation secondaire correspond à l’âge adulte. Les instances principales de socialisation de l’enfant sont la famille ou encore l’école.
L’enfant se socialise de trois manières :
La socialisation d’un enfant commence bien plus tôt qu’on ne le pense. Bien avant la crèche ou l’école ! Vers l’âge de 3 mois, bébé apprend à différencier son être de l’autre. Les premiers sourires, sont ces premières interactions sociales. Dès 8 mois, bébé apprend à différencier ses parents des autres. Il prend davantage conscience du monde qui l’entoure. C’est à cet âge-là aussi, que le tout petit développe sa motricité au travers de ses sens. Il touche, goûte, rampe… Il devient plus indépendant au fil du temps. À l’âge de deux ans, viennent les premiers mots et le début de son apprentissage du langage. Puis, c’est l’entrée à l’école maternelle. Pour l’enfant, l’entrée en maternelle est le début d’une nouvelle aventure. C’est l’âge des premières amitiés, de l’apprentissage de règles… La maternelle, c’est un peu, pour le tout petit, une “mini société”.
L’intégration d’un enfant dans la société, et des normes et valeurs dont elle se compose, se fait donc par les instances de socialisation que sont la famille ou l’école. Au-delà des éléments indispensables de socialisation comme le langage ou les codes, la famille transmet également un milieu social (et économique), une culture, des relations affectives. Par exemple, les enfants, dès leur entrée en maternelle, adoptent des comportements différents selon leur genre. Nous parlons alors de socialisation différenciée.
À l’éducation des parents s’ajoute le rôle prépondérant de l’école. L’enfant quitte le cocon dans lequel il a toujours vécu (parents, nounou, crèche) et découvre un nouveau milieu (l’école) où il devra trouver sa place parmi ses pairs. D’ailleurs à cet âge-là, il apprécie particulièrement la compagnie des autres enfants. Vers l’âge de 4 ans, l’enfant commence à prendre conscience que ses pensées peuvent différer de celles des autres. Par manipulation, il pourra tenter d‘influencer l’autre, afin de tirer profit d’une situation. Il comprend que ses paroles ou ses actions peuvent avoir un impact. Véritable être social dorénavant, l’enfant ne cessera de parfaire son identité sociale, en fonction des interactions et modèles disponibles autour de lui.
Il arrive qu’un enfant reste à l’écart de ses autres petits camarades. Il s’agit peut-être d’introversion. Et il n’y a rien de grave à cela. C’est juste une question de tempérament. Les enfants les plus extravertis ont tendance à se tourner vers l’extérieur, à la recherche de contact avec les autres. Les enfants plus introvertis auront davantage besoin de se ressourcer dans le calme et la solitude. Chaque enfant est différent, et ce n’est pas mieux ou moins bien d’être sociable ou solitaire.
Si vous voulez aider votre enfant à aller davantage vers les autres, il ne faut pas le forcer à le faire, au risque de le braquer. De plus, mieux vaut éviter de dire à votre enfant qu’il est timide devant les autres. Votre enfant admettra alors qu’il est timide et s’enfermera dans cette case que vous lui avez créée. Cela risque donc d’avoir des effets négatifs sur son estime et sa confiance en soi. Se détacher de vous prendra peut être du temps, mais il devra le faire naturellement, lorsqu’il sera confiant et développera sa sécurité intérieure.
Comment s’assurer qu’un enfant à l’écart des autres ne souffre pas d’une pathologie ? Les enfants introvertis n’ont pas de difficulté à manifester un bon contact visuel et le développement du jeu et du langage se situe dans “la norme”. Poser un diagnostic de trouble du comportement doit se faire avec une très grande attention. Il s’agit d’examens approfondis réalisés par un pédopsychiatre. Par ailleurs, si ce comportement solitaire est devenu soudain, cela peut induire une souffrance psychologique à ne pas prendre à la légère. En cas de doute, n’hésitez pas à en parler à un médecin ou à un psychologue.
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